Chroniques du Itiaï
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Chroniques du Itiaï

Oyez, oyez, l'histoire du XXIVième siècle...
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

 

 Rytë Kasiri [VALIDÉ]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Rytë Kasiri

Rytë Kasiri


Messages : 24
Date d'inscription : 24/06/2010

Rytë Kasiri [VALIDÉ] Empty
MessageSujet: Rytë Kasiri [VALIDÉ]   Rytë Kasiri [VALIDÉ] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 4:18

ID CHECK :




Oyez, Oyez, la rumeur...

Prénom : Rytë Kasiri

Surnom : L’Homme de Glace, ou le Premier Sage

Age : 20 ans

Métier : Mage , et parmi les mages il appartient bien évidement à la catégorie des Tooriens.

Armes / Spécialité :
Rytë ne manie absolument pas les armes, non pas parce qu’il prône la non-violence, ce qui aurait été une cause honorable, mais parce que sa masse musculaire qui brille par son absence ne lui permet pas de manier l’épée, et qu’il juge les armes à feu trop barbares pour sa délicatesse naturelle. Cependant le jeune mage comble ces lacunes regrettables avec des talents de magicien remarquables. Rytë manipule l’eau, et plus particulièrement la glace. Non pas qu’il puisse commander à cet élément comme bon lui semble, ce qu’il parvient néanmoins à faire dans une moindre mesure, mais son corps a développé la faculté de se protéger de la morsure du froid. C’est dans son sang lui-même que se trouve la base de son pouvoir. Sa température s’adapte à la température extérieure et permet à Rytë de supporter des froids extrêmes. Le pouvoir le plus important de Rytë est celui qui relève de l’esprit. Il peut en effet placer son esprit dans n’importe quel corps animal ou humain à condition bien évidement d’avoir eu au préalable un contact prolongé avec le corps. Une fois son esprit placé dans un corps étranger il ne peut en aucun cas intervenir sur celui-ci ni ressentir ses pensées, il se contentera de voir le monde par ses yeux et d’éprouver les mêmes sensations (comme si c’était son propre corps, donc odorat, touché etc…). Dans le cas d’un corps animal il peut parvenir à maitriser ses déplacements si l’animal est assez faible mais dans le cas d’un corps humain il sera obligé de subir les déplacements du propriétaire du corps. Les pouvoirs de Rytë, bien que déjà très développés, ne sont pas à leur apogée. Il s’épuise par exemple assez vite et doit donc encore gagner en endurance.


Orientation Sexuelle : L’amour n’est pas une question très présente dans l’esprit de Rytë. Mais à 20 ans il a effectivement des désirs, bien qu’ils soient très secondaires, et quiconque sera en mesure de les assouvir sera le bienvenue.


Oyez, Oyez, la vérité...

Description Physique :
Rytë, bien qu’il soit déjà un grand mage, est très jeune et porte fièrement toute la force de ses 20 ans. Sa peau est très claire, et il craint particulièrement les apparitions un peu trop prolongées du soleil qui risqueraient de lui brûler la peau. Ce qui frappe en premier chez le mage se sont ses yeux. En amende, ils arborent une couleur d’un bleu presque irréel que Rytë attribue simplement à la luminosité particulière de l’Itiai. De plus ils sont, contrairement au reste de son visage, relativement doux, presque apaisants. Cela contraste avec la rigueur de ses traits, de son long nez, de ses lèvres pincées ne s’étirant que rarement en un sourire. Tout chez Rytë, jusque dans ses cheveux bleus électriques dont les longues mèches tombent sur son torse, inspire la froideur, la distance et la retenue. Ses mouvements sont relativement lents, comme si chacun d’eux étaient calculés, et lorsqu’on voit ses longs membres si clairs bouger ainsi, on ne peut s’empêcher de penser à un spectre. En réalité, cette lenteur vient uniquement du fait que l’esprit de Rytë est continuellement occupé par autre chose, et qu’il a donc prit l’habitude de bouger très lentement pour éviter de se faire mal ou de tomber. L’aspect fantomatique de son corps est cependant très accentué par son absence quasi-totale de masse musculaire, ce qui pour un garçon d’une vingtaine d’année en Itiai est relativement rare. Le fait qu’il soit plutôt grand rend encore plus impressionnante cette minceur.
Même lorsqu’on ne le connait pas, sa qualité de mage ne fait aucun doute. Il émane de Rytë un aura presque magique, voir malsain, comme si chaque particule de l’air autour de lui sentait qu’elle avait affaire à quelqu’un de particulier. Il se tient bien droit, rendant sa taille encore plus imposante, et semblant mépriser quiconque s’approche de lui, ce que ses yeux viennent aussitôt démentir. Lorsque Rytë va employer la magie il aime accompagner ses invocations de mouvements de ses mains qui ne servent en eux-mêmes strictement à rien sinon à rendre la chose un peu plus impressionnante. En effet ses doigts sont longs et blancs et lorsqu’ils les bougent lentement au rythme de ses paroles ne présageant rien de bon, on croirait voir les pattes d’une araignée extraordinaire qui se déplacerait lentement mais surement vers sa proie. De plus elles sont absolument vides de la moindre cicatrice ce qui témoigne bien de la vie plutôt aisée qu’a pu mener Rytë.
Son pouvoir le lui permettant le mage n’hésite pas à se balader très peu vêtu. Il a longtemps prétendu que cela lui permettait de « sentir la glace », d’être en phase avec la neige, avec le froid, et avec la nature en général, mais aujourd’hui toutes les personnes qui lui sont proches savent que ce n’est qu’une manière de se distinguer, de se créer un personnage. Il est si rare de voir quelqu’un si peu vêtu en ces terres gelées que Rytë n’a ainsi aucune chance de passer inaperçu. De plus quiconque aperçoit au loin la pâleur de son long corps sait immédiatement que le mage Rytë arrive, vêtu de sa haine et de ses utopies. Cependant il est tout de même assez rare de la voir déambuler ainsi et cela n’arrive que lorsqu’il se prépare à combattre, ou à subir un entrainement intensif. En règle général il porte des vêtements sombres, dans ce qui pourrait s’apparenter à du cuir, et s’enveloppe d’une longue cape noire, qui elle aussi vise plus à lui créer une image plutôt qu’à le protéger du froid, étant donné qu’il n’a pas ce soucis là.


Description Psychologique :
Rytë n’est pas le genre de garçon indécis qui ne sait pas ce qu’il veut, hésite sur ses choix, ou sur les démarches à suivre… Au contraire, il est très déterminé mais ce n’est pas une chose qu’on remarque immédiatement chez lui. Rytë n’aime pas parler pour ne rien dire et préfère se taire en laissant un silence pesant s’installer plutôt que de dire quelque chose d’inutile ou de peu sur. Ainsi lorsqu’il décide quelque chose, une fois qu’il aura pesé les pours et les contres et aura jugé que c’est la bonne solution, il le dira simplement, avec calme et retenu, comme lorsqu’on propose une idée. Mais les propositions de Rytë ne sont pas faites pour donner matière à discuter, elles sont faites pour être exécutées. Rytë est un dominateur né, ou plutôt, son éducation l’a poussé à devenir un dominateur. Il ne conçoit pas son existence en tant que « second » et souhaite être le premier partout, comme un défi qu’il se lance à lui-même.
Rytë donne souvent l’impression d’être dans la lune, de ne pas vraiment réaliser ce qui se passe autour de lui et pourtant il est très vif, l’esprit toujours aux aguets. Mais il y a toujours cette même lenteur qui trouble ses interlocuteurs. De plus c’est un grand rêveur. Il rêve le monde qui l’entoure. Il imagine comment serait chaque chose dans un monde meilleur, un monde à son image. Etymologiquement, en Tören, Ry signifie la paix et Të le rêve. C’est son père qui a baptisé le jeune mage ainsi, et qui chaque jour lui a répété qu’il portait en lui cet espoir de paix. Rytë a donc en quelque sorte été formé pour concrétiser ce rêve qui, à l’origine, était celui de son père. Il ne se passe pas une journée sans qu’il y pense, et il a par conséquent développé un côté un peu obsessionnel.
Cependant Rytë a été éduqué dans des règles très strictes, avec un code d’honneur a respecté. Il a beau avoir des idéaux pour lesquels il est prêt à tuer, il ne commettra jamais de meurtres inutiles. Il use de ses pouvoirs avec modération, ce qui est plutôt préférable puisque ceux-ci l’épuisent assez vite. C’est un mage sérieux et qui pourrait être pris en modèle par pas mal de mages de l’Itiai qui n’ont plus aucunes valeurs. Rytë a conscience d’avoir des responsabilités et les assumera toujours. Il n’est pas le genre de personne à se défiler au dernier moment, et, peut être à cause des choses durs qu’il a vécu durant son enfance, il affirme être prêt à mourir pour l’honneur et la justice. Cependant il prétend aussi qu’il serait tout de même préférable pour l’Itiai qu’il ne meurt pas de sitôt car cette cité, sans lui, n’atteindrait soit disant jamais son apogée. Il peut paraitre assez imbue de lui-même ce qui est sans doute vrai. Mais comme Rytë parle peu, il est assez difficile de savoir quelle opinion il a sur lui-même. Ses longs silences peuvent laisser supposer un manque de confiance en soit comme un cruel dédain envers autrui.
A première vue on peut penser que Rytë ne sait pas s’amuser, mais derrière ses codes d’honneur, sa haine, et son désir de gloire, se cache tout de même un garçon de 20 ans qui a besoin comme tout le monde de se changer les idées de temps en temps. Evidement cela est relativement rare, et les personnes qui ne pensent qu’à s’amuser ont tendance à l’énerver. Il estime avoir trop de choses importantes à faire pour passer son temps à des futilités. Mais certaines futilités ont leur importance, par exemple on apprend des tas de choses dans les quartiers louches…



But / Objectif : Son but est, évidement, de prendre le pouvoir sur l’Itiai. Il a toujours voulu gouverné. Mais il souhaite aussi un monde plus juste, ce qui, pour lui n’est pas concevable sous une royauté. Il espère donc parvenir à transformer l’Itiai en une sorte de régime parlementaire où les Neuf Sages gouverneraient ensemble.

Peurs : Petit, il a toujours eu peur de sa mère. Encore aujourd’hui il garde avec elle des rapports très distants bien qu’aucune raison ne l’explique. Il a aussi peur de la défaite et est par conséquent très mauvais perdant.

Oyez, Oyez, ce qui fait peur...

Famille / Liens : : Il est le fils d’un des anciens Neufs sages. En tant que fervent opposant il a aussi des liens avec à peu prêt toute l’Opposition, et il dispose de pas mal de contact grâce notamment à la réputation de son père.

Histoire :
Notre histoire ne commencera pas, comme les histoires habituelles, à la naissance de son protagoniste principal, mais un peu avant, au moment où commence le règne du roi Hir, et où, dans l’ombre, grandit la haine d’Alwin Kasiri. Lorsque le roi fut couronné, lorsque le Règne de Sang commença, Alwin était âgé de 37 ans. Il avait connu le règne précédent et en le voyant arrivé à sa fin, il avait secrètement espéré que les choses changent, qu’enfin le pouvoir revienne à qui le mérite, et voir un enfant de 17 ans accéder au trône en fut trop. Alwin était alors un membre important du conseil des Neuf Sages, lequel se chargeait de conseiller le couple royal lors de ses choix. Au moment où commence le Règne de Sang, au moment où Hir est proclamé roi, Alwin se retira de la vie politique de la cité, il quitta la cour de la défunte Reine, et du nouveau Roi, et ne fit plus, pendant quelques années, aucune apparition en publique. Cette défaite était pour lui la défaite de trop. Lassé d’être relayé au second plan, lassé de n’être qu’un conseiller que l’on concerte sans vraiment l’écouter, Alwin s’enferma chez lui avec Vilhelmine, sa femme et une domestique. Le Sage ne sortait plus, et nul ne sut ce qu’il faisait de son temps. Sa femme, elle, sortait pour acheter à manger, et pour se tenir informé des nouvelles. Lorsqu’on lui posait des questions sur ce qu’était devenu le si grand Mage Alwin, elle se contentait d’offrir un regard froid, et de sourire tristement. Différentes rumeurs circulaient à ce propos, les unes disant qu’il était devenu fou ou qu’il était gravement malade, d’autres allant jusqu’à prétendre qu’il était mort, et que c’est sa femme elle-même qui l’avait empoisonné. En réalité personne ne savait rien, et Vilhelmine resta toujours aussi silencieuse, glaciale. Ce qui se passait dans cette maison aux volets clos, dans cette maison aussi silencieuse que sa propriétaire, nul ne pouvait le savoir.

La seule chose que l’on sait, que tout le monde sait, c’est que c’est durant cette période d’isolement que Vilhelmine donna naissance à un petit garçon qu’Alwin prénomma Rytë. « La paix et le rêve… Un rêve de paix. Voilà ce que représente cet enfant pour moi, Vilma, voilà ce qu’il représentera pour tous les habitants de l’Itiai. Et il faut que ceci soit la première chose que chacun apprendra en entendant parler de lui. Voilà pourquoi nous le prénommerons Rytë. Chacun saura ce qu’il représente, et l’injuste royauté pourra trembler sous sa douce menace. » Cependant la nouvelle ne circula que bien des années plus tard, lorsqu’enfin les portes et les volets de la maison se rouvrirent, lorsqu’Alwin revint à la vie comme si tout ceci n’avait été qu’un étrange songe, un étrange coma.


Ce que l’on ignore :


Durant toute la période où Vilhelmine fut enceinte, c’est la domestique qui s’occupa d’aller chercher à manger. Elle avait pour ordre de ne pas trop s’éloigner de la maison et de ne prendre aucun risque. C’est elle aussi qui arracha Rytë au ventre de sa mère, et elle encore qui s’occupa de lui. Aussi loin que Rytë se souvienne, il avait toujours eu de bons rapports avec elle. La domestique était muette de naissance. L’enfant passait des journées entières dans le silence oppressant de l’absence de sa mère, de la colère de son père, et du mutisme de sa domestique. Le silence ne se brisait que le soir lorsque Vilhelmine rentrait et qu’elle annonçait froidement « Le roi dirige le pays d’une main de fer, les villageois sont heureux, la plupart ne manquent de rien et ceux qui en manquent trouvent en la personne du roi une oreille attentive. » Alwin répondait alors « un gentil dictateur… ». Ce dialogue resta le même si longtemps que Rytë le récitait parfois inconsciemment dans sa tête lorsqu’il jouait.

Autant Rytë aimait son père, autant il avait peur de sa mère. Elle était grande et maigre, presque squelettique. On voyait ses os à travers sa peau et c’est ce qui faisait le plus peur à Rytë. Elle ne parlait pas beaucoup et lorsqu’elle parlait sa voix était cassante, presque méchante. Elle le grondait souvent, mais sans jamais hausser le ton, sans doute pour ne pas alerter les gens à l’extérieur. La maison était, et devait rester silencieuse aux yeux de tous. Rytë se souvenait particulièrement d’une fois où il avait renversé sur le sol de la cuisine le contenu de son assiette en essayant d’attraper un livre que son père avait posé un peu plus loin. Sa mère avait alors cessé ce qu’elle était en train de faire et l’avait regardé fixement pendant plusieurs minutes, en silence. Puis elle avait dit d’une voix très calme, bien distinctement : « Rytë, tu es vraiment un enfant insupportable. Penses-tu que c’est en t’agitant ainsi que tu deviendras l’homme que ton père souhaite que tu deviennes ? Penses-tu que c’est en multipliant les bêtises que tu auras du pouvoir ? Rytë, je vais nettoyer ceci, et tu ne mangeras pas ce soir. La prochaine fois, ainsi, tu réfléchiras avant de t’agiter ».

Durant la journée, lorsqu’il n’était pas avec la domestique, le jeune garçon était avec son père, et jouait l’apprenti mage. Il découvrit assez rapidement son pouvoir élémentaire, presque naturellement. C’est son père qui lui appris que tout le monde n’avait pas cette faculté de pouvoir se réchauffer sans feu ni vêtement, et qu’il était par conséquent unique et exceptionnel. Rytë aimait son père pour ça. Parce que les rares fois où il lui parlait, c’était pour lui dire qu’il était unique et exceptionnel. Parce que les rares fois où il lui accordait de l’attention, c’était pour lui en apprendre plus sur l’impressionnant pouvoir des mages, pour l’entrainer à chercher encore plus loin de quoi il était capable. Son père lui donnait une impression de puissance. Il était, dans le monde de Rytë, comme un dieu que rien ne pouvait détruire. Comme un dieu que les sarcasmes de sa mère n’atteignaient pas. Comme un dieu qui ne quittait jamais son monde pour disparaitre à l’extérieur. Comme un dieu qui ne craignait pas le silence de la domestique, et qui pouvait même communiquer avec elle grâce à son don unique à lui. Rytë vénérait son père.

Il ne connu du monde que sa maison jusqu’à ses 7 ans. Age auquel il se rendit à l’extérieur pour la première fois, en compagnie de son père.


Ce que l’on suppose :

La futur Reine-Fleuve avait alors 5 ans, le roi Hir exerçait toujours son pouvoir, et tout semblait se dérouler pour le mieux. Rien ne pouvait expliquer le retour soudain d’Alwin à la vie. Rien, à part peut être de sombres desseins qui se tramaient dans l’ombre. D’étranges alliances qui commençaient à devenir de plus en plus puissantes. Alwin n’aurait raté ça pour rien au monde. Le sage avait passé plus de 10 ans dans cette demeure silencieuse et avait désormais près de 50 ans. Quelques jours auparavant Vilhelmine était revenu avec « d’excellentes nouvelles ». Elle avait pu entrer en contact avec les Neuf Sages, ou du moins ce qu’il restait d’eux, et ils étaient optimistes quand à leur avenir. Mais ils affirmaient avoir besoin d’Alwin à leurs côtés. Il était, jadis, l’un des plus puissants d’entre eux, et ils ne pouvaient assurer ce que l’on appelait déjà l’Opposition, sans lui. Alwin n’avait pu résister, et avait décidé que cette fois ci, il mènerait enfin à terme sa revanche. De plus il disposait de ce qu’il appelait « sa précieuse arme », Rytë, dont les pouvoirs de futur mage promettaient d’être encore plus extraordinaires que ceux de son père.

Lorsqu’on lui demanda où il était passé toutes ces années, Alwin répondit qu’il s’occupait de son fils. Lorsqu’on lui demanda pourquoi il n’avait pas donné signe de vie, Alwin répondit qu’il s’occupait de son fils. Et lorsqu’enfin on voulut s’avoir pourquoi, pour s’occuper de son fils, il avait fallut qu’il se tienne si loin du monde, il répondit fièrement que le monde était mauvais, et que son fils était la plus belle chose que cette planète n’ai jamais porté. Il prétexta avoir voulu conserver le plus longtemps possible la pureté de Rytë. Et lorsqu’on posait les yeux sur ce petit bout d’homme qui marchait derrière lui comme une ombre, on ne pouvait s’empêcher de penser que, par Hoor, Alwin avait bien fait de préserver tant de pureté. L’enfant ressemblait à sa mère. Froid, glaciale même, une cascade de cheveux bleus électriques et des yeux à vous transpercer le cœur. Il ressemblait à sa mère avec cependant moins de fierté, moins de dédain et de mépris, plus d’innocence.

Alwin retourna à la cour du roi et lui expliqua les raisons de sa soudaine retraite : il avait voulu fonder une famille et avait pour cela eu besoin d’un peu de temps au vue des difficultés de sa femme à enfanter, de plus s’occuper d’un royaume prend énormément de temps et Alwin voulait consacrer l’essentiel de son temps à son fils. Maintenant qu’il avait grandit, qu’il était en âge de se débrouiller plus ou moins seul, le sage pouvait reprendre son rôle, comme avant. Sa place au château lui était fortement utile. Il était proche du couple royale et pouvait ainsi conseiller la Reine, qui pliait beaucoup plus facilement que le Roi. Avec les autres sages, ils conseillèrent à le Reine de mettre Sirilatie au temple, pour éloigner la descendance du roi. Iiray, elle, était beaucoup plus facile à gérer, malgré les apparences.


Pendant ce temps, Rytë, qui n’avait que très rarement l’autorisation de son père pour aller à la cour, s’entrainait à devenir un grand mage. Il sortait dans la neige dont la beauté l’avait tout de suite émerveillé, enlevait un à un ses vêtement, creusait avec ses mains un trou dans le sol meuble, et s’y réfugiait. Ainsi entouré de froid son sang commençait à le réchauffer, et il arrivait un moment où il ne sentait plus rien. Bien sur, son pouvoir était encore faible, et il s’évanouissait souvent pour être resté trop longtemps ainsi dans le froid. Mais sa domestique veillait sur lui et dès qu’elle voyait que son seuil de résistance était franchi, elle le ramenait dans la maison et le soignait. Petit à petit, Rytë devient plus endurant. Il ne s’habillait plus que d’un pagne noir et se promenait dans les rues du village ainsi vêtu. Les autres enfants le regardaient bizarrement, se demandant s’il n’avait pas froid. Mais Rytë marchait fièrement, savourant les rumeurs qui naissaient sur son passage, se délectant des regards étonnés. A cette époque là, on le surnommait l’enfant de glace. Sa peau si claire, presque blanche, ses cheveux bleus comme la glace lorsqu’elle est très froide, il semblait constitué de la matière même qu’il maitrisait. Lorsqu’il marchait ainsi dans les rues, il regardait droit devant lui, fixant un point imaginaire, toutes ses pensées étant concentrées sur ce que les gens disaient de lui en le voyant passer. Ses pieds nues laissaient sur le sol des traces bien nettes, des traces qui voulaient dire qu’il savait où il allait, et qu’il était déterminé. Que pouvait bien penser un enfant lorsqu’il marchait ainsi, semblant errer et pourtant tellement sur de lui ? Si vous pouviez lire ses pensées, voici ce qui vous y trouveriez : « Un gentil dictateur… Un gentil dictateur qui m’a enlevé papa… Il l’a emmené avec lui. Le méchant dictateur. Je suis un enfant de glace ? Pourquoi disent-ils ça ? Est-ce que j’ai bien entendu ? Oui, enfant de glace… C’est bien ça. Tiens je crois qu’on a peur là-bas. Je vais creuser un trou dans la neige à cet endroit là. Normalement je pourrai y tenir quelques heures. Ça devrait suffire à leur faire comprendre à qui ils ont à faire. Un gentil dictateur… Comment fait-on pour exterminer ça déjà ? Ah oui… On devient plus fort. Voilà ici le trou sera parfait. Je crois qu’ils ont peur derrière moi, ils me fixent. Tant mieux. Papa a dit que je les ferais trembler. Moi, rien ne me fait trembler, même pas le froid. »

C’est un jour comme les autres qu’il découvrit son pouvoir psychique. Il était dans son trou de neige depuis quelques heures déjà et il sentait qu’il commençait à fatiguer. Il tenait ses yeux clos pour ne pas se mettre à pleurer devant sa propre impuissance. Pourquoi ne parvenait il pas à être plus fort ? Pourquoi ne pouvait-il pas rester insensible plus longtemps ? Pourquoi ?
Une présence familière.
Elle se tenait debout à côté du trou. Elle guettait le moment où il serait trop faible pour se débattre et où elle pourrait le ramener à la maison.
Jamais.
Je ne suis pas faible. Je ne suis pas faible. Je suis exceptionnel et unique. Je dois être fort.
Les paupières toujours closes, Rytë essaya de dire à sa domestique de le laisser. Mais il n’y parvient pas. Ses lèvres refusaient de bouger. Il essaya alors de le lui dire par la pensée, comme le faisait son père. Après tout si son père y arrivait, alors lui aussi le pouvait.
La sensation fut étrange. Toutes ses pensées étaient concentrées sur sa domestique et il se sentit abandonner son corps. Il avait froid. Il avait très froid. Qu’est ce que c’était que cette sensation ? Pourquoi il faisait froid comme ça ? Pourquoi il regardait son corps d’en haut ? Il était mort c’est ça ? Alors ça y’est ? C’est ça de mourir ? Que son corps était maigre. Ses os apparaissaient sous sa peau. Rytë eu envie de vomir. Il mit plusieurs minutes à réaliser qu’il était en fait dans le corps de sa domestique. Tous les sons lui parvenaient étrangement. Comme s’il y avait de l’écho. Lorsqu’elle se pencha pour poser sa main sur sa petite épaule inanimée Rytë ressentit comme un sentiment de puissance. Il était dans le corps de sa domestique. A l’intérieur même du corps. Il la maitrisait. Il était elle. Il voulut se relever et partir en courant mais rien à faire. Il n’avait plus de muscle, il n’avait plus de corps. Ou plutôt son corps ne lui obéissait pas. Affreux sentiment d’impuissance. Le charme fut rompu et Rytë quitta le corps de sa domestique pour regagner le sien. Il se releva d’un bond : « J’étais dans toi ! J’étais à l’intérieur ! » S’exclama t’il avec une joie qu’il ne pouvait parvenir à cacher. Sa domestique le regarda étrangement et le pris dans ses bras pendant qu’il continuait « C’était extraordinaire. J’étais dans toi et je me voyais. Et j’avais froid, terriblement froid. Tu as froid n’est-ce pas ? Est-ce qu’il fait toujours froid comme ça pour toi ? Est-ce que je pourrai revenir dans toi un peu pour voir ? Est-ce que je suis vraiment maigre comme ça ? Est-ce que la neige est froide si on la touche comme pour mon épaule ? Mon épaule était chaude non ? Est-ce que les autres gens sont comme ça aussi pour toi ou bien c’est seulement moi ? Pourquoi Papa peut parler avec toi dans ta tête et que moi je ne peux pas ? J’ai essayé pourtant mais ça n’a pas marché, j’étais juste dans toi. » La domestique le ramena à la maison pendant qu’il continuait à lui faire part de son expérience. Elle le lava puis l’habilla. Elle lui donna à manger. Et lui continuait de s’exclamer qu’il était « dans elle ».

Rytë grandit et avec lui ses pouvoirs. Il apprenait à maitriser de mieux en mieux son don psychique grâce à sa domestique qui collaborait volontiers. Il en apprenait aussi les limites. Il apprenait de son père les manœuvres de l’Opposition et souhaitait plus que tout faire parti de cette formidable organisation, plus pour se rapprocher d’Alwin que pour combattre un roi dont il ignorait tout. Une fois il avait d’ailleurs cherché à en savoir plus auprès de son père, et c’est un dialogue qui était resté encré dans son esprit pendant longtemps. « Pour quoi est-ce qu’on se bat, papa ? » avait il demandé l’air de penser à autre chose. « Pour préserver l’héritage d’une civilisation éteinte. Pour que les lois qu’ils avaient fondées ne s’éteignent pas à jamais. Pour que triomphe la justice. Pour l’espoir d’un monde meilleur. Un monde meilleur que nous portons en chacun de nous. Que tu portes en toi aussi, plus que quiconque. » lui avait répondu Alwin. Les mots étaient trop complexes pour que Rytë puisse parfaitement les saisir mais ce qu’il comprenait en revanche très bien, c’est que son père comptait sur lui pour réaliser ce monde meilleur.

L’année où Rytë eu 17 ans, le roi Hir mourut dans un attentat commandé par l’Opposition.

La suite, vous la connaissez. Ce fut une période prospère pour l’Opposition, et c’est durant cette période que Rytë fit la connaissance de la plupart de ses amis. Mais les temps heureux ne sont pas fait pour durer.

Ce que tout le monde sait :


La Reine-Fleuve venait d’échapper à l’attentat programmé contre elle. Et les Neuf Sages qui ne s’étaient pas privé de le revendiquer furent exécutés. Rytë ne put jamais se remettre totalement de la mort brutale de son père, et il tint la Reine-Fleuve pour unique responsable du désespoir de sa famille. Il fut le premier à décider de reformer le conseil des Neuf Sages, loin du palais royal. Il organisait des discours dans des caves miteuses, où les personnes peu convaincu du pouvoir de la Reine venait l’écouter.


« Mes chers camardes, peuple de l’Itiai, vous qui ne souhaitez que de pouvoir vivre comme bon vous semble, merci d’être venu m’écouter ce soir. Si vous êtes là, c’est que vous avez conscience que quelque chose ne va pas dans notre royaume. Si vous êtes là, c’est que vous ne faites pas partie de ces chiens à la botte de la Reine-Fleuve, lui léchant les pieds pour ne pas voir dans quelle misère nos concitoyens vivent. La Reine n’au aucune légitimité, pas plus que son père n’en avait. Ses chiens la prétendent bonne avec le peuple… Quelle ironie. Elle n’est qu’un gentil dictateur ! Un bien gentil dictateur qui est en train de nous organiser une gentille répression ! Et, si par malheur vous osez ne pas être d’accord avec son commandement, attendez-vous à être exécuté. Comme le fut mon défunt père. » Dans les yeux de Rytë on pouvait lire toute sa haine grandissante, dans son esprit, on pouvait voir la soif de vengeance et de pouvoir. « Il faut mettre fin à ce règne ! Il faut rétablir la justice ! La vraie justice et non pas la justice d’une personne ! Il faut rétablir la justice du peuple ! Soulevez vous contre la Reine-Fleuve, soulevez vous contre la dictature, soulevez vous contre la répression ! »


A vous...

Votre âge IRL ? Okay j’avoue j’ai 13 ans T-T (hum désolé, non en fait je suis une vieille mégère qui a déjà 18 balais et qui attends toujours que Peter Pan vienne la chercher. Mais il a pas l’air décidé le fourbe !)

Comment avez-vous découvert le forum ? Auto-harcèlement ça existe ? Et sinon pour être plus dans les normes c’est bien évidement par l’admin’ (OUI je suis pistonnée soyez pas jaloux <3)

Des objections ? [CODE BON quand même ^^]

Votre présence /5 : Autant que possible o/ Mais pour pas trop m’avancer je dirais 3/5 même si je pense que ce sera plus de l’ordre de 4/5 donc finalement si on réfléchit bien et qu’on calcule l’hypoténuse du triangle GPT /SCHBAAF bon en gros je serai là quoi ^^
Revenir en haut Aller en bas
Sirilatie
~ La Reine-Fleuve ~
Sirilatie


Messages : 79
Date d'inscription : 22/05/2010
Localisation : Au Château

Rytë Kasiri [VALIDÉ] Empty
MessageSujet: Re: Rytë Kasiri [VALIDÉ]   Rytë Kasiri [VALIDÉ] Icon_minitimeSam 26 Juin - 2:17

  • Cheveux bleus comme la Reine-Fleuve et cependant, son ennemi juré !
    Je trouve que tu as très bien vu le personnage de Rytë, enfin, c'est très proche de ma version des faits ! Le nombre de mots est correct, l'orthographe bonne...

    Te voilà donc VALIDÉ !

    Cours RP mon petit, Herinnen file te rejoindre d'ici peu !

    PS : et n'oublie pas de lire mon petit rajout pour les RPGistes. Il faut que quelque chose apparaisse dans ta signature ! (qui est jolie d'ailleurs ^^)
Revenir en haut Aller en bas
https://chroniquesduitiai.forum-actif.net
Rytë Kasiri

Rytë Kasiri


Messages : 24
Date d'inscription : 24/06/2010

Rytë Kasiri [VALIDÉ] Empty
MessageSujet: Re: Rytë Kasiri [VALIDÉ]   Rytë Kasiri [VALIDÉ] Icon_minitimeSam 26 Juin - 2:31

Ah oui j'avais vu le rajout o/ Faut qu'je fasse ça :3

Pour les cheveux, j'avoue que j'y ai pensé aussi en fait xD J'aime bien les hasards foireux Y_Y

Bref je m'en vais RP mwahaha~<3 *happy*
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Rytë Kasiri [VALIDÉ] Empty
MessageSujet: Re: Rytë Kasiri [VALIDÉ]   Rytë Kasiri [VALIDÉ] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Rytë Kasiri [VALIDÉ]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Herinnen [VALIDÉ]
» Liam la Chanceuse [VALIDÉ]
» Présentation Saïto [fiche type 'bastonneur'] [VALIDE]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Chroniques du Itiaï :: Incipit :: Présentations-
Sauter vers:  
Derniers sujets
» Voodoo Child [PARTENAIRE]
Rytë Kasiri [VALIDÉ] Icon_minitimeDim 3 Avr - 22:48 par Invité

» Audience avec Sa Majesté Sirilatie
Rytë Kasiri [VALIDÉ] Icon_minitimeVen 31 Déc - 10:34 par Sirilatie

» Fermeture ?
Rytë Kasiri [VALIDÉ] Icon_minitimeMar 30 Nov - 5:24 par Sirilatie

» Nescio Vos [PARTENAIRE]
Rytë Kasiri [VALIDÉ] Icon_minitimeSam 13 Nov - 8:22 par Sirilatie

» Un peu de... sérieux, ciel !
Rytë Kasiri [VALIDÉ] Icon_minitimeSam 13 Nov - 8:03 par Sirilatie

» Je serais là...
Rytë Kasiri [VALIDÉ] Icon_minitimeSam 9 Oct - 7:54 par Herinnen

» Qui est prêt à poster ?
Rytë Kasiri [VALIDÉ] Icon_minitimeDim 26 Sep - 5:06 par Sirilatie

» Alors que les ténèbres envahissent les Palais d'ivoire...
Rytë Kasiri [VALIDÉ] Icon_minitimeMer 22 Sep - 5:22 par Slavsia

» Event n°1 : Rendez-Vous..
Rytë Kasiri [VALIDÉ] Icon_minitimeSam 11 Sep - 3:49 par Sirilatie