Chroniques du Itiaï
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Chroniques du Itiaï

Oyez, oyez, l'histoire du XXIVième siècle...
 
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 Herinnen [VALIDÉ]

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Herinnen

Herinnen


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MessageSujet: Herinnen [VALIDÉ]   Herinnen [VALIDÉ] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 11:47

ID CHECK :



  • Oyez, Oyez, la rumeur...

    Prénom : Herinen . Heri veut dire ‘sang’ en Torën et -nen ‘sage’

    Surnom : Le Septième Sage.

    Age : 34 ans.

    Métier : Sage.

    Armes / Spécialité : Mage. Son pouvoir élémentaire est de faire apparaître une petite flamme pour allumer une bougie ou s'éclairer. Quant à son pouvoir psychique, il est bien plus puissant : en effet, pendant cinq minutes, Herinnen est capable de lire TOUTES vos pensées. Il a cependant besoin d'une pause de vingt minutes avant d'avoir à nouveau accès à vos pensées. Le processus est indolore.

    Orientation Sexuelle : Narcissique.


    Oyez, Oyez, la vérité...

    Description Physique :
    Herinnen, ah, Herinnen, le Septième Sage, un des plus jeunes et surtout, un des plus beaux ! Serait-ce sa beauté naturelle ou bien son pouvoir qui attire jeunes hommes et jeunes femmes comme des papillons autour d'une flamme ? Allez savoir ! Mais Herinnen est connu pour avoir une certaine beauté. Non pas cette beauté ravageuse qu'ont les jeunes hommes dans leur adolescence, mais bien cette beauté posée et calme, pourtant bien assurée. Le Sage semble être comme une statue sur son piédestal de cristal : si on s'avisait d'y monter, le piédestal craquerait : il n'y a pas de place à ses côtés. Herinnen marche seul, d'un long pas assuré, la tête haute et se soucie rarement de ce qui l'entoure, du moins en apparence. Car n'oubliez jamais, s'il y a bien une personne avec laquelle il vaut mieux ne pas se fier aux apparences, c'est bien lui !

    Mais commençons objectivement : Herinnen fait un mètre quatre-vignt deux pour soixante kilos. En effet, le jeune homme n'est pas très gros, il est même plutôt maigre, mais attention ! il ne s'agit pas non plus d'un grand gringalet. Herinnen est assez musclé, non pas comme un guerrier pourrait l'être, même s'il a quelques connaissances à propos des armes, mais bien un Mage peut l'être : c'est-à-dire avec des muscles fins mais bien dessinés souvent cachés par des tonnes de vêtements. Dans l'ensemble, Herinnen à l'air très mince et très fin, cela va à la perfection avec ses habitudes très raffinées elles-aussi. On dirait que tout son corps est au service de son esprit. Il a effectivement une parfaite maîtrise de lui-même qu'il use et abuse.
    Objectivement, Herinnen a de longs cheveux blonds qui lui arrivent à la taille. Ses cheveux ont de quoi faire pâlir de jalousie ces demoiselles : ce sont de longs cheveux fins qui cascadent en légères boucles le long de son dos. Il se les laisse pousser depuis qu'il est devenu Mage, comme si, à défaut de barbe, ses longs cheveux pouvaient symboliser une quelconque sagesse. Or, il ne passe pas des heures à s'occuper de ses cheveux, c'est presque le contraire : il a horreur que ses cheveux lui tombent devant les yeux pendant qu'il est en train de travailler, de réfléchir ou de parler à quelqu'un. C'est pourquoi il les attache la plupart du temps, dans sa nuque avec un ruban blanc et en faisant attention à ce qu'aucune mèche rebelle n'en dépasse. Ils sont d'un blond platine, presque blanc, mais pas du blanc grisâtre de la vieillesse, bien du blanc éclatant d'une enfance passée dans la neige. Ses sourcils sont si clairs qu'on les voit à peine, formant une étrange impression du manque de sourcils.
    Objectivement, Herinnen a les yeux d'un marron décevant. On se serait attendu à un bleu éclatant ou bien à du gris glacial, mais on ne rencontre qu'un marron, clair et doux, soit, mais décevant. Couleur noisette, forme un peu étirée, pommettes hautes, objectivement, les yeux d'Herinnen n'ont rien d'exceptionnel. Mais si vous vous attardez, si vous décidez de plonger votre regard à l'intérieur, vous vous perdrez, vous vous sentirez mis à nu et vous le serez effectivement. Puis que c'est bien par le regard que son pouvoir opère. Vous même aurez bien du mal à lire dans de tels yeux, comme la terre et le bois, alors qu'il percera les vôtres comme si vous ne pourrez rien lui cacher. Cette sensation sera tellement dérangeante que vous n'oserez même plus croiser son regard. Herinnen porte d'ailleurs des lunettes. Rares sont ceux qui ont les moyens de se payer des lunettes, mais le Sage en a : il peut voir sans, mais ses longues heures de lecture ne peuvent se dérouler sans. Ce sont des lunettes légèrement ovales à très fine monture grise métallique. Quand il est énervé ou qu'il s'ennuie, il a tendance à les retirer pour les essuyer et les remettre tout de suite après. En revanche, si vous avez réussi à éveiller sa curiosité, il vous regardera par-dessus en fronçant légèrement les sourcils. Mais sachez bien que si vous captez son attention, il va falloir aller jusqu'au bout et rien ne vous garantit que ce sera facile.
    Objectivement, Herinnen a une peau très pâle. C'est une peau très fine qui marque beaucoup et qui permet de voir les veines bleutés dessous. Certains trouvent que ça ne fait pas très naturel, d'autres que c'est très beau. Lui-même s'en fiche pas mal, il a juste beaucoup de difficultés avec le fait qu'elle marque et s'ouvre si facilement. Un simple coup de poing et il peut se mettre à saigner comme si vous lui aviez ouvert la joue avec une lame. Pour cela, il préfère largement les combats psychiques, domaine dans lequel il excelle.
    Objectivement, Herinnen a un visage assez beau. Plutôt ovale, avec un menton pointu et des traits très doux bien que tout de même virils. Son nez est droit, fin et un peu pointu, son front est haut et assez large. Ses lèvres sont fines, presque aussi blanches que sa peau, mais légèrement plus foncées. Souvent, un léger sourire en coin les tire, mais l’homme ne sourit jamais de toutes ses dents, il ne rit jamais à gorge déployé non plus. Sur son visage est marqué sa réserve et sa discrétion.
    Objectivement, Herinnen a un corps bien proportionné et musclé. Cela ne se voit pas beaucoup à cause des vêtements qu’il porte. On peut cependant admirer sa hauteur, sa taille fine, les muscles de son cou et de ses mains. En effet, il porte toujours des chemises blanches, légèrement ouvertes sur son torse quand il fait chaud (c’est-à-dire, plus de -10°C), chemises toujours dotées de longues manches qui masquent ses poignets. En bas, il porte surtout des pantalons sombres, ni trop moulants, ni trop larges, il fait venir des tailleurs pour faire tous ses vêtements sur mesure. On peut dire adieu à la longue robe de Mage ou de Sage, Herinnen a horreur des robes, il trouve que ça le gêne et ne supporte pas d’être gêné par quoique ce soit pendant qu’il fait quelque chose d’important. En revanche, c’est volontiers, qu’il porte une grosse fourrure de loup blanc autour de lui, surtout quand les températures descendent au-dessus de -20°C. Mais le but de cette fourrure est bien de montrer à tous qu’il est un Mage de la pure tradition classique et non pas de ces jeune sots qui croient pouvoir faire n’importe quoi avec la magie.
    Objectivement, on pourrait dire qu’Herinnen a une démarche rapide avec de longues enjambées, la tête bien haute. En effet, il n’aime pas traîner et veut toujours accomplir les choses rapidement.

    Objectivement, oui, Herinnen est hypnotisant...

    Description Psychologique :
    On ne vous le dira jamais assez : méfiez-vous d’Herinnen. Ne le laissez jamais entrer dans votre tête, sinon, il risque fort de ne pas en sortir. Ou d’en sortir avec votre cerveau et votre raison. Et pourquoi le répète-t-on sans cesse ? Parce que vous ne le croyez jamais assez.
    Mais qui pourrait ce méfier de cet homme ? Cet homme à l’allure si calme, renfermé, enfermé dans ses livres, comment pourrait-il nous faire le moindre mal ? Cet homme qui traverse l’Autre Partie comme un Roi, cet homme qui passe des journées à lire dans la bibliothèque, cet homme qui est une aide si précieuse pour Ryté, cet homme si calme qui vous sourit et vous salue quand vous le saluez. Cet homme presque timide qui vous regarde souvent dans les yeux et qui ne semble jamais rien avoir à vous cacher, cet homme qui réfléchit toujours avant de parler, cet homme qui ne s'énerve jamais.
    Cet homme qui en réalité le plus bel hypocrite que l’Hirmaïe n’aie jamais porté.
    D’apparence calme et posé, il est en réalité d’une froideur sans limite. Vous pensiez qu’il était renfermé et qu’il n’osait pas parler ? Vous vous flattez, en réalité, il n’a que du mépris à votre égard, vous qui n’êtes même pas capable de lire en lui et de deviner qu’il vous nargue avec ses petits sourires en coin. Vous n’êtes que des vermisseaux, des rejetons de l’humanité, tandis que lui-même est l’apogée de l’être humain, digne de figurer parmi les dieux, bien évidemment. Plus sérieusement, si Herinnen vous méprise avant tout, c’est surtout parce qu’il est un puits de savoir. Il ne se vantera jamais de ce qu’il sait et ne vous critiquera jamais sur ce que vous ne savez pas, mais cela lui donne une certaine hauteur. C’est également là son principal sujet de mépris pour la Reine elle-même : comment cette gamine peut-être savoir quelque chose à la politique ? En effet, Herinnen à longtemps travaillé à la bibliothèque et son travail de rangement et de restauration lui a permit de lire en plusieurs années tous les livres qui s’y trouvaient. Il ne les a, certes, pas tous trouvés intéressants, mais il les a tous parcourus, pour la simple et bonne raison qu’il se devait d’être supérieur aux autres et que cela devait se passer à travers le savoir. Les rares personnes qui sont au courant de son histoire verront sans doute là une revanche. Car Herinnen n’aime pas la force physique : il s’ennuie quand il voit les homme s’étriper et il baille quand on le provoque pour se battre physiquement. Mais faîtes bien attention, si vous voulez vous battre avec lui, soit, mais il choisira l’arène ou bien peu de personnes sont à l’aise : les mots, l’esprit et la magie. Là sont ses principaux atouts et pour le battre sur son terrain, il va falloir vous démener comme un chaton en face d’un lion. Ce qu’il y a de pire, quand on se fait d’Herinnen, un ennemi, une chose fort peu conseillée, c’est que vous ne savez même pas qu’il vous prend pour un ennemi aussi, qu’il lit dans vos pensées et qu’il vous scrute à la recherche de votre point faible. Et quand, enfin, il vous frappe, il le fera avec un air tellement emprunté de celui qui ne touche à rien que vous vous demanderez des jours entiers s’il vous a fait un compliment ou s’il vous a assassiné. Comment atteindre un tel adversaire ? Un adversaire qui n’a jamais l’air de vous frapper et qui reste insensible à vos coups. En le critiquant ? Grand bien vous fasse, vous n’êtes que de petites vagues qui, au pire, saliront ses chaussures. En le frappant ? Vous n’aurez que son sang et son rire méprisant. Il vous rendra fou. Il vous caressera pour mieux vous frapper et le fera de toutes parts sans vous laisser un instant de répit. Cela fait bien longtemps qu’Herinnen assure sa forteresse. Cependant, il a effectivement un point faible. J’ai nommé les sentiments. Essayez de lui sauter au cou en lui promettant un amour éternel. Essayez et vous verrez un jeune homme troublé, embarrassé et presque bégayant. Jouissif, n’est-ce pas ? Mais qui oserait faire cela ? Qui oserait avouer un quelconque sentiment à cet homme si froid, si grandiose ? Vous voyez, Herinnen à tout prévu.
    Mais comment ? Comment un homme peut-il être si cultivé et savoir se défendre aussi bien ? Comment cela se fait-il qu’on ne puisse pas le toucher ? Parce que Herinnen est tout le temps sur la défensive. Il prévoit chacun de vos mouvements et réfléchit à ce qu’il va faire ou dire en réponse. Ne parlez pas de confiance au jeune homme, il n’en n’a qu’envers Rytë et pour cela, il lui a fallu le connaître plus longuement.

    Plus renfermé qu’Herinnen ? Peut-être que cela existe, mais ce sera dur à trouver. En effet, le jeune homme a une parfaite maîtrise de lui-même et en profite pour ne laisser apparaître aucun sentiment. Vous venez de le blesser ? Visage de glace. Vous l’avez flatté ? Visage de glace. Il vient de vous conseiller de tuer votre ami le plus proche ? Visage de glace. Cela peu agacer de nombreuses personnes, ce visage de glace, ces paroles posées et doucereuses, ses yeux inexpressifs et si pénétrants. En vérité, si vous êtes conscients de votre faille, car tout le monde en a une, soyez sûrs qu’il la trouvera et il vous tiendra par là pour que jamais les choses ne lui échappent. Car là voilà sa faille à Herinnen, à ce Mage-Sage si froid : il a affreusement peur de perdre le contrôle des choses.

    But / Objectif : Mettre fin au Règne de la la Reine-Fleuve. Renforcer le pouvoir de son compagnon Ryté et lui-même accéder à une grande place politique.
    Peurs : Echouer, être oublié et sans pouvoir. Perdre le contrôle de la situation.


    A vous...
    Votre âge IRL ? 17 ans.
    Comment avez-vous découvert le forum ? Aha, vous voudriez tous savoir, hein ? Eh bien je suis un double-compte ! Ciel !
    Des objections ? [CODE BON]
    Votre présence /5 : disons 3/5
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Herinnen

Herinnen


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MessageSujet: Re: Herinnen [VALIDÉ]   Herinnen [VALIDÉ] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 11:50

  • Oyez, Oyez, ce qui fait peur...

    Famille / Liens : Un père et une mère.

    Histoire : [color=darkred]

    Chapitre Premier :
    Le père d’Herinnen était un important commerçant de poissons et de produits dérivés des fruits de la pêche. C’était un commerce très répandu au Itiai et l’homme avait rapidement fait fortune. Sa fortune était telle qu’il avait parfois un poids politique et pouvait, s’il le voulait, sevrer la ville de poisson. Au moment de la naissance d’Herinnen il avait trente-cing ans.
    La mère d’Herinnen, elle, était une femme frivole, issue de la petite bourgeoisie. Elle avait épousé le père de notre héros surtout pour acquérir une place plus importante et pour profiter des richesses de son mari. En effet, il n’y a là rien de très romantique. C’était un mariage de raison, dirons-nous. Elle avait 27 ans à la naissance d’Herinnen.

    Mais, voyez-vous, Herinnen n’est pas né seul pour son plus grand malheur : il avait un jumeau. Les deux sont nés par une belle journée d’hiver. C’était pendant un moment de calme... Le calme avant la tempête. Les grandes étendues de neige que l’on pouvait voir par la fenêtre étaient silencieuses, la neige pure et lisse et le soleil venait à peine de se lever. La mère d’Herinnen hurlait et s'agrippait aux draps tandis que des prêtresses l’aidaient à mettre au monde deux petits garçons. Quelle fierté pour leur père ! Il avait toujours eu peur d’avoir une fille et voilà qu’Hoor le comblait de deux garçons ! Il en donnerait un au commerce et un à la gloire de la bataille, se promit-il.
    Il appela le premier Herinnen et le second Tyr. Ses deux petites fiertés que sa femme n’aurait pas le droit de pervertir. Il se chargerait de leur éducation, il leur donnerait ce qu’on pouvait trouver de mieux au Itiaï. Et ils lui ferraient honneur plus tard.
    Ah, si tout pouvait se passer comme les parents ont envie que ça se passe...

    Les choses allèrent effectivement très différemment des espérances du père. Celui-ci était bien trop occupé par le commerce et deux petits garçons demandaient trop de temps. Il laissa donc le soin de s’en occuper à sa femme, à une nourrice et à une gouvernante. Allez, se disait-il, ils seront beaux et forts. Ils sont mes fils, ils me feront forcément honneur.
    Herinnen n’a pas beaucoup de souvenirs de son enfance, ou du moins, préfère-t-il ne pas les évoquer. Il se rappelle la neige et le froid mordant. Il se rappelle les douces fourrures et le parfum empoisonnant de sa mère. Il se rappelle la tiédeur du sein dans sa nourrice et sa blessure au genou après une cavalcade dans la maison. Il se rappelle des mélodies qu’on jouait en bas, le soir des réceptions, il se rappelait de sa solitude dans ces moments-là. Mais ses souvenirs de son frère, ses souvenirs de Tyr n’apparaissent pas avant l’âge de sept ans. Pour son plus grand malheur.

    Chapitre Deuxième :
    Le père des deux garçons embaucha un Mage pour les entraîner. La mère des deux garçons maîtrisait un peu la magie mais n’avait jamais voulu se diriger vers la voie de Mage, trouvant cela bien trop ennuyeux. Mais le riche commerçant ne pouvait pas laisser passer le potentiel de ses deux garçons. C’est pourquoi il se renseigna et prit à son service un Mage réputé pour son excellence et ses merveilleux résultats en tant que professeur. Il s’appelait Gildam.
    Gildam était doué mais très sévère. Son pouvoir élémentaire était bien plus développé que son pouvoir psychique : il pouvait contrôler le sol et faire déplacer une partie de votre corps contre votre grès. C’est pourquoi, il demanda aux deux garçons de lui montrer d’abord leur pouvoir élémentaire. Pour cela, il leur fit subir une série de tests. Il était clair que le pouvoir de Tyr, maîtriser la pierre, était bien plus fort et utile que celui d’Herinnen qui constituait à allumer une légère lumière ou une flamme du bout des doigts. C’est alors que tout bascula.
    Le père des jumeaux qui ne comprenait rien à la magie généralisa tout de suite et en parvint à la conclusion que son fils Herinnen était médiocre en magie et que son fils Tyr était l’avenir de la famille. Il demanda donc à Gildam de s’occuper en priorité de Tyr, délaissant Herinnen. Il en allait de même à la maison. Lors des réceptions, la mère des jumeaux, prenait Tyr sous son bras et le montrait à tous ses invités, vantant son talent en magie et dans tous les autres domaines. Vous ne parviendrez jamais à arracher un mot à Herinnen de cette période-là de sa vie, même Rytë n’a jamais pu rien en savoir, mais il est clair qu’Herinnen en a gravement souffert. Être ainsi délaissé, renié comme s’il n’avait aucune valeur à cause de la faiblesse de son pouvoir élémentaire. Cela le faisait enrager ! Mais à chaque fois qu’il s’en ouvrait à ses parents ou même à son frère, on le regardait de haut, on lui disait avec dédain qu’il inventait tout cela parce qu’il était jaloux et parce qu’il était faible. Alors oui, c’était sans doute le cas : jaloux et faible. Herinnen aurait aimé aussi que sa mère le prenne par les épaules et lui dise qu’il était un bon fils. Mais il semblait que les lumières de la scène étaient réservées à son frère Tyr. C’est à ce moment-là qu’Herinnen décida que jamais, jamais personne ne le regarderait de haut et que personne n’aurait jamais plus à lui reprocher d’être faible. Parce qu’il l’était mais qu’il ne supportait pas qu’on le lui rappelle !

    C’était une belle journée. La neige avait par miracle, un peu fondu, laissant des touffes d’herbe apparaître çà et là. Gildam entraînait les deux garçons. Tyr était en face de lui, plutôt vers la droite et Herinnen plutôt vers la gauche. Le Mage attaqua d’abord Tyr et s’ensuivit de nombreux vols de pierre et de légers ébranlements du sol. Herinnen restait droit et immobile. Son visage déjà un peu moins lisible et son air renfermé. Il avait les mains dans le dos dans une pose calme et rangée. Ses yeux bruns suivirent les mouvements des deux hommes un moment, puis, ils se détournèrent vers le ciel. Le ciel du Itiai, si bleu et si froid, absent de tout nuage. Ses yeux se fermèrent et pour la première fois de sa vie, il eut conscience de son pouvoir mental. Il avait suffit d’un moment de concentration adéquate pour le débloquer. Ce fut un rush dans sa tête. Tout se précipita, tout devint confus et après une tempête de sentiments contraires, le calme parfait arriva. Le calme après la tempête. Tout semblait si clair ! Il n’avait qu’à écouter et il pouvait entendre :

    Je vais faire un ébranlement de la terre assez fort pour le sonner quelques minutes, puis, je me débarrasse d’Herinnen et je reviens à Tyr.

    Le contact se brisa aussi rapidement qu’il était venu. Sa concentration avait été ébranlé parce que qu’il venait d’entendre. A tous les coups, les pensées de son maître Gildam. Qui d’autre ? Le jeune homme fit volte-face et tomba nez à nez avec son maître qui fonçait vers lui. Aussitôt, Herinnen enflamma le bout de ses doigts et saisit le poignet de son adversaire. Cependant, la force de celui-ci était trop forte pour sa frêle constitution et la force du choc l’envoya bouler à terre. Il se releva immédiatement et fit face à son maître. Celui-ci le regardait avec de yeux méfiants et plissés.

    Tu avais prévu mon attaque, n’est-ce pas ?
    - Oui, répondit-il simplement alors que Tyr se relevait tant bien que mal.

    Voilà qui allait changer bien des choses.

    Tout d’abord, Herinnen fut interdit d'entraînements. Pourquoi ? Parce qu’avec son pouvoir, il pouvait ‘tricher’. Son père n’avait plus qu’une envie : le mettre au Temple et ne plus jamais le voir. Un fils qui peut lire dans vos pensées sans que vous ne le sachiez ! Quel comble pour un commerçant d’avoir un fils qui peut lire toutes vos pensées ! Et sans qu’il s’en aperçoive de plus ! Autant vous dire que les soirées étaient tendues. Chacun essayait de penser aux choses les plus banales et les moins dérangeantes, de ne jamais penser d’insultes ou quoique se soit de négatif à l’égard d’Herinnen. En réalité, ce pouvoir sur les autres le faisait bien rire, car Herinnen ne lisait jamais dans les pensées des personnes quand il était en conversation avec elles. Il les lisait dans leur sommeil ou quand elles s’approchent de lui. Il recueillait tout ce qu’on pouvait bien penser de lui. Des choses négatives souvent, de la crainte, du rejet, du dégoût, de la haine. Mais cela ne le dérangeait pas plus que cela. Ce qui le dérangeait, c’était la pitié ! Il ne voulait jamais qu’on puisse éprouver à son égard la moindre once de pitié. Jamais.

    Gildam revint avec l’un des Sages. C’était un grand homme avec de longs cheveux blancs, une grande barbe touffue et une robe de Mage de haut niveau grisâtre. Il impressionna tout de suite les parents d’Herinnen. Et si son état de disgrâce allait disparaître ? Personne ne pourrait ignorer que le fils du grand commerçant allait être visité par un des Sages ! Et là ! Célébrité ! Les parents d’Herinnen et Tyr firent un accueil affable au Sage. Le jeune homme aux cheveux blancs resta un peu à l’écart. Dès qu’il essaya de se glisser dans les pensées du Sage, celui-ci leva les yeux et les planta dans les siens, sans un mot. Ils passèrent quelques minutes à se jauger ainsi, en silence. Tous les autres s’étaient arrêtés de parler et dévisageaient les deux hommes.
    Enfin, le Sage détourna le regard. Herinnen reprit contact avec la réalité, encore troublé de ce petit combat mental. Quand le jeune homme avait essayé de se glisser dans ses pensées pour savoir à quoi s’attendre et voilà que le Sage lui opposait une barrière mentale plus forte que les petits obstacles que certains lui mettaient. Il était sonné mais n’en montra pas grand chose. Le Sage demanda à être seul avec lui et tout le monde partit. Herinnen s’assit en face de lui.

    Je suis Herinnen.
    - Huoriu.
    - Pourquoi Gildam vous a amené.
    - Parce que les pouvoirs mentaux lui ont toujours échappés.
    - Que jugez-vous du mien ?
    - Il es t encore faible. Bien sûr, pour les incapables qui t’entourent, il est fort, mais une simple barrière de ma part peut t'arrêter.
    - Je l’améliorerais.
    - Je suis là pour ça. A partir de maintenant, tu es mon élève. Tu quittes cette maison, tu n’y as plus rien à faire. Tu vas t’installer dans la chambre adjacente à la mienne et tu seras mon apprenti. Je te formerais et un jour, quand tu sauras lire dans mes pensées, tu seras prêt. Puisque mon pouvoir est bel et bien de bloquer mes pensées aux indiscrets comme toi.


    Chapitre Troisième :
    Allez, chérie, laisse-toi faire !
    - Non ! D’abord cette rose.
    - Bon, et après tu arrêtes tes caprices ?
    - La rose.

    Try soupira et se retourna. La falaise était haute et la rose en question dans un bosquet épineux en contre-bas. Mais il voulait Frieda. Alors, il s’y résolut. Le jeune homme descendit à petits pas la colline enneigée. Il était grand et bien bâti, blond aux yeux bleus, il faisait craquer toutes les filles et sa fortune aidant, il recevait de nombreuses lettres d’amour par jour. Mais c’était Frieda qu’il voulait. Il allait reprendre le commerce de son père et lui faire honneur et Frieda serait sa femme. Il était beau et sa mère se vantait sans cesse de lui. Son père aussi. Quand il se sentit plus assuré, Tyr se mit à dévaler la pente neigeuse. Un faux pas, un cri strident. La chute fut fatale et Tyr finit ainsi, le cou rompu dans un bosquet épineux le soir. Qui a dit que la vie avait un sens. Elle n’est qu’absurdité.

    Alors les parents du défunt se tournèrent vers le jumeau, celui dont ils pensaient être une honte allait devenir leur unique espoir. Mais qu’en pensait Herinnen lui-même ? Plus grand chose.

    Qui est ce jeune homme à côté du Sage ? demanda Sirilatie, bas à Kaleb.
    - Lui, c’est Herinnen, l’apprenti d’Huoriu.
    - Il a l’air bien froid pour son jeune âge.
    - Il l’est, assura Kaleb.

    Un jeune homme grand et finement musclé s’inclina devant la Reine. Hir venait de mourir et la Reine partageait le pouvoir avec les Sages et son mari, quand il était encore là. Le jeune homme se releva et laissa la Reine admirer ses longs cheveux pâles attachés, ses yeux pénétrants. Ils vinrent tout de suite se poser sur la Reine. Sirilatie ne céda pas. Voici une tranche de ce qu’Herinnen put entendre : «Etrange sensation. Mais je n’ai rien à cahcer, on peut ouvrir mon cerveau là maintenant, je ne rougirais de rien.» Suivis de quelques images de la nuit de noces catastrophique. Un léger sourire passa sur son visage et il se tourna vers le Roi. Il faudrait attendre vingt minutes avant de savoir ce que le Roi pensait.

    Je vous propose mon apprenti pour la gestion de la bibliothèque. Il est discret, sérieux et ne dira rien de ce qui s’y trouve.
    - Prenez-le, expédia le Roi.

    La Reine ne dit rien. Prévisible. Herinnen salua à nouveau profondément et repartit sans un mot. La Reine avait une certaine puissance, mais jamais elle ne saura l’égaliser.
    Ses trois années avec Huoriu l’avaient transformées : de jeune homme discret et timide, cherchant désespérément la lumière, il était passé à un jeune homme fier, renfermé, fier mais calme et impassible. Il s’entraînait des heures pour forcer la barrière spirituelle de son maître. D’apparence, ils étaient assis l’un en face de l’autre, sur le sol de pierre froide, le visage impassible, les yeux dans les yeux. Mais en réalité, Herinnen se jetait comme un malade contre cette barrière mentale, il la frappait, il essayait de creuser dessous, dessus, il la palpait pour en deviner les défauts. Mais rien ne venait. Pourtant, Huoriu ne cessait de le féliciter à demi-mots pour les progrès qu’il faisait.
    Il eut le poste à la bibliothèque et ce succès fut tout de suite emparé par ses parents qui criaient sur tous les toits qu’ Herinnen était bel et bien leur fils. Mais celui-ci ne les reconnut jamais officiellement et ne leur rendit jamais visite. Qu’est-ce que cela lui faisait ? Ils l’avaient rejeté : il avait apprit la leço et pour rien au monde, il ne voudrait retourner chez eux, dans leur pouvoir. La mort de Tyr ne lui fit rien. Mort banale et ridicule. C’était bien une mort à l’image de son jumeau.

    Herinnen, quant à lui, passait ses journées dans la bibliothèque. Il rangeait tous les livres qui n’avaient pas été ouverts depuis des décennies. Il avait un amour et une certaines tendresse avec les livres. Il les manipulait avec soin et dévotion. Quelques fois, des Sages venaient le visiter mais il n’était pas très bavard. La Reine passait quelques minutes en sa compagnie. Elle n’avait pas besoin de mots. Dès qu’elle entrait, il se glissait dans ses pensées et devinait le livre qu’elle allait lui demander. Devançant ses désirs, il lui tendait souvent l’ouvrage qu’elle allait lui demander en souriant. Un petit sourire presque froid et supérieur. Elle saisissait le livre, le remerciait à mi-voix et s’en allait. Quelque chose était dérangeant chez lui. Le jeune homme dévora tous les livres de la bibliothèque. Tous. Certains étaient passionnants d’autres ennuyeux, mais il les lisaient tous. C’était important : il avait tout ce savoir à sa disposition : il ne pouvait pas passer à côté tout de même ! Le Roi et les Sages s’accordèrent pour dire que la bibliothèque ne fut jamais autant utilisée et autant rangée. Herinnen intéressait beaucoup les Sages : Huoriu ne cessait d’exciter leur imagination. Il voulait une place pour Herinnen dans l’Opposition.
    Le soir, lorsqu’il entraînait le jeune homme, il sentait son pouvoir grandir, devenir oppressant et il devait donner toute son énergie pour ne pas céder.
    Un jour, cependant, la barrière céda. Herinnen avait tout testé durant trois ans. Il avait tout fait et enfin, la barrière céda. Le duel fut dur, très dur. Herinnen était à bout de force mentale, il voulait absolument y réussir, aujourd’hui ! Huoriu était épuisé lui aussi, ses traits étaient tirés et ses rides de plus en plus visibles. Ce soir-là, comme l’avait voulu Herinnen, la barrière céda et le jeune homme fut propulsé dans ses pensées du Mage. Il y découvrit sa surprise d’avoir été battu, sa fierté pour son élève, ses ambitions pour lui dans l’Opposition et le complot qui se tramait contre la Reine. Il en sortit et regarda le Sage droit dans les yeux :

    - Demain, Herinnen, tu assisteras à la mise à mort de la Reine.


    Chapitre Quatrième :
    Herinnen et Huoriu marchaient côte à côte dans le couloir. Le Sage expliquait à son apprenti quel rôle il allait jouer dans l’Opposition, dont il faisait à présent partie.

    Tu te mêlera dans la foule. Nous serons sur l’estrade avec la Reine. C’est la même flèche avec laquelle on a tué Hir, jamais elle ne pourra y survivre. Le fils du premier Sage, Alwin sera là aussi. Alwin a beaucoup d’ambitions pour lui comme j’en ai pour toi. Mais Rytë, son fils, est beaucoup plus jeune. Cependant, ne t’avise pas de le traiter en inférieur. Il risque de t’arriver de bien malheureuses broutilles. Tu seras avec Rytë dans la foule, garde un oeil sur lui : que personne ne le touche ! Compris ?

    Compris, fit Herinnen, toujours aussi peu bavard.

    Le jeune homme fit donc la rencontre d’un jeune homme aux longs cheveux bleus, rêveur et d’une grande beauté. Il comprenait pourquoi son père tenait tant à lui. En se glissant le plus doucement possible, il put y lire toutes les ambitions du Premier Sage. Il s’en réjouit. Non, cet homme-là, il ne faudrait pas le sous-estimer.
    Il le guida dans la foule, choisissant une place de choix pour voir la Reine. Là, Herinnen ressentit pour la première fois de sa vie de la pitié. La pitié pour cette jeune femme, si douce et si calme qui n’avait jamais demandé à tomber dans cet univers politique et incompréhensible pour une femme si jeune. Quel âge avait-elle ? Dix-sept ans ? Et elle était à la tête d’un Royaume où la haine et la révolution grogne contre elle. Son courage et sa grandeur étaient vains : elle allait mourir.
    La flèche fila et la mit à terre. Herinnen se glissa dans ses pensées : elle lui offrait si peu de résistance. Là, il y vit... sa vie, le plan, le complot qui avait été découvert. Il s’empressa de prendre Rytë par les épaules et lui murmura :

    Nous sommes en danger ! Viens, la Reine n’est pas morte ! Il faut qu’on rassemble les Sages !

    Mais c’était bien sûr déjà trop tard. La Reine se releva, comme un phoénix se relève de ses cendres et, alors que le jeune homme allait écarter les gardes pour secourir les Sages, elle prononça la sentence de mort.
    Cela lui fit comme un froid sur le coeur. La mort qui répond à la mort. La violence à la violence. La Reine avait l’air si terrible quand elle parlait ainsi ! Si grande, si... si Hirienne. On sentait de là le sang qui coulait dans ses veines. Mais la haine n’en était pas moins forte. Herinnen se poussa sur le côté pour laisser passer les Sages cernés de Gardes. Le jeune homme regarda pour la dernière fois son maître. C’était la fin d’Huoriu... La fin d’Alwin. La fin des Sages. Du moins pour l’instant.

    Le soir-même, Rytë prononça un discours. Herinnen était dans son ombre. Il lui jura qu’il ne le quitterait jamais et l’aiderait toujours dans sa quête afin de renverser le pouvoir. Qu’importe si le pouvoir était une jeune fille, il devrait céder sous les bottes de Rytë. Bottes qu’il guiderait, mais dans l’ombre, car nous ne sommes jamais plus efficace que dans l’ombre.
    Il assista au tracer de la Ligne. Il aida même à étaler le sang. La Reine devait se sentir faible, coupée en deux, amputée. Elle devait leur céder le pouvoir.

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MessageSujet: Re: Herinnen [VALIDÉ]   Herinnen [VALIDÉ] Icon_minitimeSam 26 Juin - 2:54

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